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Supermonty Racing
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Supermonty Racing
16 septembre 2011

Microprose Grand Prix II (1995): la claque du simracing


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En 1992 sortait Formula One Grand Prix du génial Geoff Crammond. Un jeu qui fit date dans l’histoire de la simulation automobile. Trois ans plus tard, Grand Prix II récidive en portant à un très haut niveau le réalisme et le plaisir du pilotage. Retour sur un épisode majeur d’une saga légendaire.

 

Grand Prix ! Deux mots magiques pour tout fan de Formule Un et amateur de jeux vidéos sur PC. Le 1er Grand Prix du nom, sorti en 1993, avait révolutionné les jeux de Formule Un en proposant pour la première fois des p6116_grand_prix_2_25hysiques réalistes, la gestion de la pluie et des dégâts. En somme, c’était la première vraie simulation dont le seul défaut était peut d’être d’avoir des graphismes trop polygonaux et des bruitages assez médiocres.

Grâce à des textures 3D et le SVGA, GP2 profite de graphismes bien plus jolis et réalistes : le ciel et les décorations des voitures sont détaillés, les sponsors ornent carrosseries et panneaux publicitaires des bords des pistes, un blocage de roues dégage un joli panache de fumée, tout comme l’explosion d’un moteur qui peut finir en flammes ! Les 16 circuits de la saison sont fidèlement reproduits, avec leurs aspérités, leurs dénivelés. Mention spéciale à Monaco, car nous avons enfin droit à un vrai tunnel et à une bonne reproduction de l’ambiance urbaine. Seules certaines textures (spectateurs, herbe) sont assez grossières mais il faut se replacer dans le contexte d’un jeu du milieu des années 90 ! Le tout s’anime quand même avec fluidité et sans accrocs, ce qui était bien plaisant.grand_prix_2_pc_1293640213_001

                                                                                     

Des circuits fidèlement reproduits : enfin un

beau Monaco ! Par contre le public…

 

Si les graphismes sont importants dans un jeu de courses, le point névralgique, surtout pour un amateur de simulation, se situe au niveau du gameplay. Les modes de jeu sont ultra classiques, le choix se faisant entre le championnat, la course hors championnat et les essais libres. La difficulté s’échelonne sur 5 niveaux, les aides au pilotage (vitesses et freinage automatiques, ligne de trajectoire, antipatinage…) se réduisant au strict minimum si on s’engage au niveau As.    

      

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GP2 reproduit le championnat du monde 1994 avec l’intégralité des écuries et pilotes : la licence officielle est bien là mais en décalage avec l’année de sortie du jeu (on retrouve ce petit écueil avec GP3 et GP4) C'est bien dommage mais au moins on nous épargne la bonne demi-heure perdue à transformer Kurt Lunger en Gerhard Berger et Harald Becker en Michael Schumacher ! (les nostalgiques de GP1 comprendront !). L’immersion dans les week-ends de grand prix est totale en proposant pour chaque course les deux séances d’essais, les deux séances de qualification du vendredi et du samedi (c’était ainsi à l’époque), le warm-up et la course proprement dite, dont la longueur peut se paramétrer de 10 à 100%. Mais pour ne pas effrayer le joueur, GP2 propose comme tous les autres épisodes de la saga une sauvegarde à n’importe quel moment de la course, ce qui permettait de se lancer dans des saisons à 100% en toute sérénité. Les casses mécaniques font leur apparition et sont nombreuses (casse moteur, fuite d’huile, crevaison..) mais on peut les désactiver.

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Régler la voiture est indispensable pour gagner

En difficulté As

 

Les réglages de la monoplace sont très poussés (étagement de la boite, ailerons, répartition freinage, suspensions…) et ont une réelle incidence sur les performances, sachant qu’il faut les adapter en fonction des situations de course (réglage qualif ou course). D’ailleurs, le manuel du jeu offrait des dizaines de pages de conseils pour le setup !  Enfin, il faut minutieusement préparer la stratégie de ravitaillement et bien choisir les pneus dont les performances se dégradent au fil des tours.

  

Si la vitesse de défilement n’a rien d’exceptionnelle, les courses sont bien dynamiques : l’IA peut se monter coriace sur certains circuits. Elle ferme la porte pour empêcher un dépassement comme elle peut vous attaquer au freinage par surprise. Elle fait aussi des erreurs, comme nous. Le pilotage se montre en effet pointu : connaître les pistes sur le bout des doigts est indispensable car tout freinage tardif ou tout vibreur emprunté de manière trop vive peut se finir dans le mur ou en tête-à-queue. Pire, une faute peut conduire à de gros dégâts : les roues s’arrachent, les ailerons explosent et la voiture peut même se couper en deux sous l’effet d’un gros crash (seuls les tonneaux ne sont pas gérés par le moteur graphique). Ne comptez pas reprendre votre course comme si de rien n’était avec un aileron amoché car la conduite devient impossible et le passage aux stands inévitable. En somme, les attentes d’une vraie simulation sont là et c’est ce qui explique que ce jeu sorti il y a presque 15 ans soit un mythe ! Nuance oblige, tout n’est pas parfait et deux absences de marque sont à déplorer : si le niveau des pilotes et écuries de 1994 est respecté, les performances sont identiques quelle que soit la voiture que choisit le joueur. On peut donc viser le titre mondial avec une Minardi, seule la puissance moteur pouvant changer. Mais le plus gros manque se nomme….la pluie ! De ce qui me reste comme souvenirs, 1994 fut certes une année chaude mais pas à ce point ! Pas une seule goutte de pluie ne viendra humidifier nos trajectoires dans Grand Prix II. Un oubli ( ?) d’autant plus incompréhensible qu’elle était bien reproduite dans Grand Prix 1.

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Les premières caméras embarquées

 

Une autre grosse amélioration par rapport au premier opus concerne les bruitages : le moteur a un très bon rendu à l’accélération, le freinage un peu moins. Les sons les plus réussis sont ceux des rétrogradages et l’écho des F1 lancées à plein régime lorsque l’on est en mode caméra TV. Puisque l’on parle des caméras, il faut souligner l’excellent replay disponible avec de nombreuses vues embarquées inédites, lesquelles peuvent aussi être utilisées en conduite mais rapidement, la vue intérieure s’impose car c’est avec elle que l’on appréhende le mieux les circuits et les trajectoires. Si Granx Prix 2 est encore moddé et mis à jour par une communauté de fanatiques à l’heure actuelle, ce n’est pas un hasard. A son époque, il avait amené un bon de géant dans la simulation automobile et dans le gameplay, aussi efficace, jouissif que pointu.

 

Notation

Graphismes 17/20

Un bond graphique considérable par rapport au premier Grand Prix. Les circuits sont parfaitement reproduits, les voitures et leurs décorations s’identifient immédiatement.

Seules certaines textures et des environnements de circuits un peu ternes sont à regretter.

Jouabilité  19/20

Précise, réaliste et en même temps facile à prendre en mains, la conduite dans Grand Prix 2 est un vrai bonheur, même au clavier. Le challenge était passionnant face à une IA de qualité. L’absence de pluie lui fait rater la note parfaite.

Durée de vie 17/20

Faire une saison à 100% occupait du temps. Et on y revenait toujours tant le plaisir du pilotage et les situations de course étaient nombreuses  Le modding qui s’est développé par la suite fait encore vivre GP2 aujourd’hui.

Bande son 18/20

Les bruitages des monoplaces font un grand bond en avant par rapport aux précédents jeux de course du moment. Le son du moteur et de la boîte de vitesses est bien rendu.

Scénario –

 

Note générale 18/20

 

Grand Prix II avait d’un coup donné un sacré coup de vieux à ses rivaux, en proposant une réalisation excellente et un niveau de simulation encore jamais atteints. Il resta pendant longtemps la référence du genre tous supports confondus, perpétuant ainsi la légende d’une saga de course automobile encore aujourd’hui adulée par de nombreux fans.

 

 Chose incroyable, GP2 a toujours des communautés très actives sur le net.

http://grandprix2.de/

Ce site allemand propose des mises à jour des championnats F1 (2011 est dispo !) et des dizaines d'autres mods (Indycar, GT,Endurance, saisons historiques). Les circuits se comptent par dizaines ! 16 ans après sa sortie, cela montre bien à quel point GP2 a marqué toute une génération de pilotes virtuels !


 

 

 

 

 

 

 

 

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