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17 septembre 2011

Jean Alesi 2ème partie : 1990, la confirmation

tyrrell_1990_alesi_frankrijk_02

Après les débuts fracassants du Castellet, la légende jean Alesi est en marche, voici un nouvel épisode de la grande histoire de la course......


Jean disputa la suite de la saison 1989 pour Tyrrell, terminant 5ème à Monza et 4ème à Jerez. Il se classe 8ème du championnat...en ayant disputé la moitié de la saison. De plus, il décroche le titre international de F3000.


1990. Une nouvelle saison s'ouvre et le monde de la F1 attend l'acte 3 du duel Prost-Senna, le choc des titans. Mais l'heure n'est pas encore à ce duel....


Le GP des USA est le premier de cette nouvelle campagne, un circuit urbain, très bosselé, truffé de plaques d'égoûts, les rails appelant les museaux des monoplaces telles les sirènes charmant le navire d'Ulysse.

La première grille de départ ne reflète pas la hiérarchie du plateau et pour cause: sur ce circuit atypique, les Pirelli sont à leur avantage par rapport aux Goodyear et il n'est pas nécessaire d'avoir un moteur puissant. Si Berger, l’auteur de la pôle, confirme la supériorité des McLaren, les surprenants Martini sur Minardi et De Cesaris sur Dallara occupent les deuxième et troisième places, à la régulière, sans les règles de qualifs modernes !! Notre jean national est 4ème, devant Senna. Les Ferrari sont larguées : Prost doit se contenter du 7ème rang, Mansell du 17ème…..

Départ. Tel un fauve se ruant sur sa fébrile proie, Jean bondit de la 4ème place et grille la politesse à Berger. Feu de paille ? Alors non ! Jean imprime d’entrée un tel rythme que Berger ne peut suivre et concède en une demi-douzaine de tours pas moins de 5 secondes ! une Tyrrell sous-motorisée qui fait la nique aux McLaren, ferrari et autre Benetton ! Agile et bien chaussée, la tyrrell virevolte aux mains du saltimbanque du midi. A chaque virage, on a peur de voir la Tyrrell s’encastrer dans les murs. Jean est à la limite dans chaque freinage, virage et dépassement de retardataires, il balance sa voiture entre les rails, la maltraite mais tient bon.

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Sur le bitume surchauffé de Phoenix, il semble piloter une groupe B. Et l’écart se creuse. Berger finit par partir à la faute. Prost, englué dans le trafic, est pour une fois un anonyme concurrent qui doit abandonner piteusement. Pour une fois, la vedette française, ce n’est pas lui. Devant, Jean mène toujours un rythme endiablé mais Senna veille et commence à entrer en action. L’écart fond…la rouge et blanche fond sur la bleue et blanche au museau si original.la jonction se fait au 25ème tour mais Senna observe, pendant 8 tours, sa proie. Sans doute facile….


Au 33ème tour, au freinage de la ligne droite, Senna attaque et plonge à l’intérieur.Ca y est, c’est réglé….et Non !!!! dans un reflexe d’une audace incroyable, Jean repique Senna dans l’enchaînement qui suit et plonge à l’intérieur pour reprendre la tête !fantastique, cette résistance à Magic Ayrton ! Mais tout rêve a une fin :au tour suivant, Senna prépare mieux son coup. Même procédure, même tentative de riposte de jean mais le grand brésilien n’est pas bête et ferme vite la porte.


Senna gagne mais Jean finit à 8 secondes et avec près de 50 sur Boutsen et sa Williams !!!! A la conférence de presse, Senna a l’air songeur : encore un français sur sa route !!!
Jean, tout éberlué de sa course, à la fin de l’interview, lâche à Senna : « aujourd’hui, il y avait deux Senna en course ! » Ayrton regarde bizarrement le français qui lui montre alors le T-Shirt qu’il porte sous sa combinaison. Dessus, un portrait du brésilien. Ce dernier n’en revenait pas ! Cette passe d’armes n’a duré que deux tours mais, à l’instar de celle Arnoux-Villeneuve, on en parle toujours presque 15 ans après. Le roi de la pluie, le magicien contre le funambule fou, un duel d’hommes, de caractères, de talents différents mais qui ont un point commun : celui de faire partie de la légende.


F1 1990 - GP Etats-Unis_A.SENNA(Mclaren)-J.ALESI(Tyrrell)_duel-course_(en français - France)


Après une 7e place au brésil et une 6e à San marin, jean se fait remarquer une nouvelle fois à Monaco. Régalant le public de ses glissades, il décroche le 3e temps des essais, bien aidé encore une fois par ses Pirelli.


F1 1990 FIA Review - 04 Monaco

Au départ, Alesi tient sa position puis plonge au freinage après le Casino pour passer Prost à l’intérieur ! Berger tente de l’imiter mais percute Prost et provoque un gigantesque embouteillage.

Drapeau rouge, un second départ est donné. Alesi ne réussit pas à refaire le coup du 1er départ à Prost mais à l’issue d’une course très disputée, il termine encore second sur les talons de Senna, lequel a été handicapé par des coupures du V10 Honda.

Après 4 courses, Alesi a marqué 13 points et figure 3e au championnat ! Pourtant, la suite de la saison se passe moins bien et, entre le manque de développement de la Tyrrell et des erreurs de jeunesse d’Alesi – notamment Monza où il sort alors qu’il est très bien placé – il ne marque plus de points et achève ce championnat à la 9e place.

Malgré tout, les exploits du français ont attiré l’œil des grands écuries : Ferrari et Williams se disputent le jeune espoir mais, alors que l’écurie anglaise fait signer à Alesi un pré-contrat au cours de l’été pour 1991, l’avignonnais ne peut résister aux sirènes de la Scuderia. Pour lui, italien par ses racines et fan de toujours du cheval cabré, piloter la Rossa n’a pas de prix. Il décide donc de rejoindre Ferrari en 1991, aux côtés d’Alain Prost.

On a beaucoup dit sur ce choix du cœur et non de raison – quand on sait ce qu’il est advenu ensuite du règne de Williams et de l’implosion de Ferrari – mais on ne refait pas l’histoire. La prochaine fois, nous entamerons donc la période rouge de Jean Alesi.

 

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